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Lléréhys
21 mars 2010

Citations

Des citations en vrac du livre Avant l'Hiver de Léa Silhol.

"Et me garderai, malgré son attitude courtoise, et fort polie pour une Unseelie, d'oser lui poser la question. C'est la Reine, et je soupçonne une main de fer de se cacher sous la soie de son sourire."

"Mebd. C'est une reine difficle à aimer. Elle est trop calme, trop silencieuse. Son regard est trop sagace, son amusement face à nos us tangible. Elle est belle, aussi. Je vois bien la façon dont son époux la regarde. L'admiration, la fascination, le désir. Ombre. Ombre, la damnation. "

"Et que veut l'ensemble des citoyens du Royaume? Ue Haute Reine admirable, un joli symbole, capable d'imposer et de céder, tour à tour, à bon escient. Une dirigeante réaliste, mais qui n'en a nullement l'air. Le Trône doit être représentation de notre beauté, de notre supériorité. La reine doit donc être une icône.                                                     Nous n'avons pas l'usage de l'amertume des regrets, mais goûtons assez le sucre de la mélancolie. Une partie importante du travail de la Haute Reine pourrait donc bien être, paradoxalement, de donner à ce ramassis de gamins l'impression qu'ils ont retrouvé une Aana.                                                                                                                                                 Leur virginité, et leur maman.                                                                                                                                                                             Les Monarques, eux, doivent par contre bien sentir qu'il ne s'agit que d'un fard. Que sous cette charmante illusion, il s'agit bien de règner, c'est-à-dire de garder les choses comme elles sont, sans tomber dans le désordre des Causes, des idéaux éculés, et les gloires périlleuses."

"L'Obscur...celui-ci me fait peur, malgré la splendeur que tous lui prêtent, et l'éclat de sa beauté. Une telle force de séduction engendre la folie, et la déraison. L'esclavage. Je n'en ai vu que trop le reflet, l'étincelle, dans les yeux des femmes qui l'ont croisé. Même ici, en Lumière. La trace. La hantise, la fièvre..."

"Et le plus souvent, Kelis, ce sort de papillon, cette vie d'éphémère, et de jouet des vents, c'est tout ce que nous avons. Devrions nous, alors, y attacher tant d'importance? Tout passe. Tout s'arrache, se casse, s'annule si vite. Sans raison. Faut-il s'étonner que nous souhaitions, pour nous-mêmes, ces yeux blasés de passants? Que nous recherchions ce détachement, qui est la seule façon de ne pas offrir, au sort qui se joue de nous, le plaisir supplémentaire de nos tressautements?                                                                                                                                                        Est-ce toujours possible, de s'obliger à tant de cynisme? Non, pas toujours. Nos âmes sont ce qu'elles sont. Et d'autant plus en Ombre. Elles sont nées pour la ruade, l'indocilité, et pour rendre les coups. Je ne dis pas que nous ne nous livrons pas, encore et encore, à  ces futiles rébellions contre la règle du jeu. Et que nous ne nous réjouissons pas infiniment de chaque déraillement du systéme.                                                                                                                                             [...] Parce que parfois, parfois, oui, il y a une justice, ou quelque chose qui y ressemble. Parfois, mais si rarement, les coups que l'on nous porte, les fardeaux que l'on nous transmet, les malédictions que l'on nous lance se retournent, à la fin, vers ceux qui les ont générés. Comme dans cette histoire là. Parce qu'ils ont été, tous deux, assez forts, assez conscients d'eux-mêmes, et assez désireux de prendre le risque de tout perdre, afin de tout gagner, pour que cela soit possible. Contre tous, y compris nous, tant il est vrai que ce système se sert de nous, les uns contre les autres, pour mieux tous nous enfermer.                                                                                                                                                                         Eux, oui, ont pu réussir cet exploit : battre le Destin à son propre jeu.                                                                                             Mais la plupart d'entre nous, tout au long de leur vie, ne peuvent que 'faire avec'. Subir, et survivre. Combattre, rire, jouir, durer malgré tout. Comment aurions-nous le choix, la folie, de rêver, de changer, d'adhérer à de justes causes, ou de véritables affections, alors que l'effet final ne sera pas issu de la somme de nos efforts ou de nos erreurs, mais de tout autre chose? Le caprice d'un dieu, le coup de nerf ou de sang d'un puissant, le hasard, toujours si rieur... c'est cela qui décide de la conclusion de la pièce. Tout ce que nous bâtissons, créons, aimons, gagnons, peut être balayé sur un revers dont nous ne portons ni la responsabilité, ni la gloire. Nous voudrions, peut-être, la grandeur, oui. La noblesse, la perfection, oui; nous adhérerions non plus, alors, à des codes, mais à des valeurs, comme le fait ta Dame Blanche. Mais nous en savons l'inutilité. Et essayer d'aller contre, et perdre , c'est pire que de perdre tout court. Certains, si rares, y sont parvenus. Angharad l'a fait, Adraxe l'a fait. Qui d'autre, en ces milliers d'années?"

"Il n'est plus d'autre choix, à présent, que d'accepter cette épreuve, et de nous avancer vers elle. Même si nous savions d'avance ce combat perdu, n'irions-nous pas vers lui?"

"Sans crier : en riant. Sans nous plaindre, mais en disant : qu'importe? Une guerre de perdue? Ah, une autre ! Un jour de plus à vivre, à chanter, à lutter, à se confronter à soi-même ! C'est un beau jour qu'un tel jour ! Voilà pourquoi nous nous battons en silence. Voilà pourquoi nous nous battons, encore et encore. La violence, c'est tout ce qu'il reste à ceux qui savent que l'issue des combats ne dépend que si rarement de la valeur des hommes, et du métal dont est fait leur coeur. Que tout est incertain, et fluctuant, et absurde. Voilà pour quoi nous nous battons les yeux fermés."

"Derrière la superbe Nishven, derrière ces langues véloces et ces coeurs de foudre... le gouffre que j'ai tant cherché est très différent de ce que j'avais imaginé. "

"Les étoiles s'étaient faites pour nous assassines. Elles nous contemplaient d'yeux amoureux et rieurs, lames de couteaux tenues pointes en bas."

"Ils l'ont appelée Fleur-du-Venin, et cela provient peut-être du moyen de sa naissance, quand le frère frappa le frère à la bouche, et que le sang coula... cela voudrait alors dire 'amertume'. Et peut-être vouloir conjurer le vert poison de l'envie. Mais je crois, moi, à tant vivre auprès d'eux, et à tant et trop l'aimer, ce coeur Ashern qui ne sait se dire... que ce n'est pas cela. Je crois qu'Irshem veut dire ' regret'. "

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