le Voyage de Chihiro
Fiche technique :
Titre original : 千と千尋の神隠し (Sen to Chihiro no Kamikakushi)
Titre français : Le Voyage de Chihiro
Titre anglais : Spirited Away
Réalisation : Hayao Miyazaki
Scénario : Hayao Miyazaki
Musique : Joe Hisaishi
Ce film est le premier, d'un pays non-anglophone, à avoir dépassé les 200 millions de dollars de recettes hors États-Unis. Au Japon, où il a été vu par 23 millions de spectateurs, Le Voyage de Chihiro a dépassé Titanic au box-office japonais en devenant le film le plus rentable de l'histoire japonaise.
Résumé :
Chihiro et ses parents se rendent à leur nouvelle maison. En route ils s'égarent, et arrivent devant un passage mystérieux. Le traversant, ils se retrouvent sur des collines près de la côte, et découvrent un ancien parc à thème abandonné.
Poussés par leur faim, les parents de Chihiro s'installent à un magasin désert mais rempli de victuailles, pendant que celle-ci explore la ville. La nuit tombe, et petit à petit des esprits envahissent les lieux. Effrayée, Chihiro retourne voir ses parents, mais découvre qu'ils se sont transformés en cochons.
Aidée par le mystérieux Haku, elle va devoir travailler dans le bâtiment des bains, dirigé par la vieille sorcière Yubaba, pour ne pas être transformée à son tour en cochon. Ce bâtiment étrange est habité par une multitude d'êtres fantastiques qui vont tour à tour aider ou empêcher Chihiro à redonner un aspect humain à ses parents.
( source : Wikipédia)
Au début, j'ai eu du mal. D'après les bandes annonces, déjà, j'y aillais à reculons. Et les premières minutes ne m'ont pas aidée. Je commençais sérieusement à avoir des doutes.
L'intrigue est un peu longue à se mettre en place. Du coup, les premières scènes sont un peu ennuyeuses. Celles de la voiture, l'arrivée dans le " parc", le repas ds parents. Tant que les étranges créatures ne débarquent pas en somme.
Il faut dire que les parents n'ont que peu d'intérêt, en dehors du prétexte parfait qu'ils offrent pour éprouver Chihiro. Quant à cette dernière, au début, elle est sacrément chiante. C'est la première fois qu'une héroïne de Miyazaki ne me plait pas. Même la petite Mei m'a séduite, et pourtant, je suis difficile, question mioche!!!
Mais, au commencement, Chihiro est molle, indolente, capricieuse et pleurnicharde. Charmant, n'est ce pas?
Heureusement, elle évolue très vite. Ma foi, elle a pas vraiment le choix, faut dire.
Donc, bon, le début, wouais, bof. La première fois, en tout cas. Quand je l'ai vu une seconde fois, j'ai tout adoré, y compris les premières minutes. Mais la première fois . J'ai même souhaité que Chihiro tombe dans le grand escalier ( histoire d'aller plus vite). Et c'est arrivé . Quelle chance!!!
Donc, avant l'arrivée de Haku et des noiraudes, c'est un peu lent. La suite rattrape le tout.
La myriade de créatures et d'esprits qui peuplent ce film est époustouflante. Et encore, je ne suis pas sûre que je puisse ( et les occidentaux en général) appréciée tout cela à sa juste valeur. Je pense que je manque cruellement des références nécessaires au folklore japonais pour réellement savourer ce magnifique travail. Mais je ne demandes qu'à remédier à cette lacune XD.
Les créatures donc. Les noiraudes pour commencer. Enfin, dans ce film là, ils les appellent les Boules de Suie. Mais, pour moi, elles resteront éternellement les noiraudes de Totoro . Le crapaud, les hommes grenouilles, les différents esprits, la drôle de Grande Chose Blanche et velue ( mékésésé????? ), l'esprit du fleuve ( qui a un visage de vieux édenté ^^).
Et bien sûr, le Sans Visage. Alors, lui, il arrive pas bien loin après Calcifer dans l'ordre de mes préférences. Genre seconde place ex æquo avec Chibi Totoro. Il est fascinant, un peu flippant et très attendrissant. Sa solitude fait peine à voir. Un personnage fabuleux. Je me demande si Miyazaki l'a créé ou s'il existe dans le folklore japonais
Du côté des personnages "humanoïdes", disons, il y a également de sacrés numéros. Le vieux Kamaji, bourru mais gentil et très pratique, avec tous ses bras. La joyeuse et franche Lin. Le Bébé géant. La terrible Yubaba et sa jumelle Zeniba.
Et bien sûr, Haku. Alors, lui, ça a été le coup de foudre immédiat XD. Et pour cause, il est une version plus jeune de Hauru( voir le Château Ambulant). Donc, dès que je l'ai vu, hop c'était parti . Heureusement, son personnage est suffisamment bien fait pour justifier un tel engouement spontané^^ Il est formidable. Ses secrets, sa colère, sa gentillesse, sa forme magique. J'adore tout chez lui. Je peux l'adopter, dis je peux, je peux ??
Et puis, au fil de l'histoire, j'ai aussi aimé Chihiro/Sen. Elle devient adorable, comme les autres filles de Miyazaki. Courageuse, drôle, forte mais aussi vulnérable, plein d'émotions. Et amoureuse.
La très belle histoire entre Haku et Chihiro m'a beaucoup touchée. Je me suis rendue compte que j'étais très sensible aux histoires d'amour entre enfants ( plus que pour les histoires entre grandes personnes, peut être?!). Quand ces histoires sont bien faites, bien sûr. Et Miyazaki est un maître dans ce domaine. Il suffit de voir Ponyo sur la falaise pour s'en convaincre.
La complicité entre Haku et Sen ( ça va plus vite :p) m'a enchantée au plus au point. J'étais toute zémue. Du coup, j'ai été très chiffonnée par le fin. Certes, il fallait que ça finisse ainsi. C'est la seule fin qui pouvait convenir. Mais quand même!!!
En brefle, c'est un film enchanteur, encore plus délicieux au deuxième visionnage. Un voyage fabuleux, aux rencontres extraordinaires. Suivez Chihiro, vous ne le regretterez pas.
cette scène m'a terriblement fait penser à celle du parapluie dans Totoro